Une expertise unique au service du patrimoine. Le Centre de conservation du Québec - PDF
Centre de conservation du Québec. Une expertise unique au service du patrimoine. Le Centre de conservation du Québec. Québec : Gouvernement du Québec, 2009, 78 pages. ISBN : 978-2-551-23852-1
Célébrant le 30e anniversaire du Centre de conservation du Québec (CCQ), né le 1er avril 1979, cette publication se veut une carte de visite retraçant l’histoire de ce haut-lieu d’expertise en matière de restauration et de conservation préventive dont la réputation déborde largement les frontières du Québec. Abondamment illustré et bénéficiant d’un bon dosage d’encadrés sous forme de clip, de textes de fond, de témoignages dynamiques, de photos avant/après, ce document saura intéresser à la fois le néophyte, l’amateur et l’expert en matière de patrimoine culturel.
Rappelons que la mission du CCQ est « de contribuer à la conservation préventive et à la restauration du patrimoine mobilier du Québec […] en vue d’une meilleure accessibilité et d’une valorisation de l’héritage culturel du Québec. Pour ce faire, il fournit des services professionnels de restauration et d’expertise, il sensibilise les clientèles à l’importance de la conservation préventive et il encourage le développement de la connaissance, des compétences et des aménagements nécessaires à la meilleure préservation du patrimoine mobilier du Québec ».
Avec le titre Du laboratoire technique de restauration au Centre de conservation du Québec, la première partie retrace les moments forts de l’histoire de cette institution trentenaire en portant une attention particulière à l’équipe de travail. Lieu de formation et de recherche par excellence, le CCQ compte en effet sur une équipe qui se démarque par des collaborations prolifiques, la réalisation de publications ainsi que par l’obtention de nombreux prix et distinctions. Il est également intéressant de voir comment il a su développer sa clientèle au fil des ans : des musées aux municipalités en passant par les centres d’archives. Ainsi, les problèmes spécifiques aux œuvres dans le métro montréalais ont permis de mettre en place une approche structurée en art public, des tactiques d’interventions d’urgence ont été établies afin de venir en aide à des objets de patrimoine en détresse, notamment lors d’incendies (comme au Manège militaire à Québec en 2008), de la crise du verglas (en 1998), du déluge au Saguenay (en 1996), etc.
La deuxième partie, Pleins feux sur la restauration : de la chapelle des Ursulines de Québec au métro de Montréal, donne l’occasion de suivre les restaurateurs et les restauratrices dans leur travail quotidien par l’intermédiaire de projets « coup de cœur ». Belle démonstration des qualités dont il faut faire preuve pour exercer ce métier, notamment patience, minutie, rigueur, créativité, cette section met en valeur les défis qu’ils ont constamment à relever. On ne peut que demeurer admiratifs devant les prouesses techniques qu’ils réalisent pour sauvegarder des témoins de notre patrimoine qu’ils soient statues parées de dorure, peintures anciennes ou modernes, vestiges sortis d’une épave, robe en taffetas, parchemin, harpe, verrière...