Visant à reconnaître l'excellence de la pratique muséale au Québec, le Prix d'excellence 1998, commandité par Les Encadrements Marcel Pelletier, rend hommage à deux institutions dont les projets muséaux respectifs se sont distingués au cours de l'année au Québec : l'Insectarium de Montréal, pour son exposition Croque-insectes, et la Cité de l'énergie.

L'insectarium

Né d'une philosophie visant à amener graduellement le visiteur à porter un regard neuf et positif sur les insectes, l'Insectarium de Montréal a ouvert ses portes en 1990. L'Insectarium reçoit quelque 400 000 visiteurs en moyenne chaque année, ce qui en fait l'un des insectariums les plus importants du monde. On y propose d'ailleurs depuis 1993 une expérience des plus inhabituelles et croustillantes : la dégustation d'insectes, dans le contexte de son exposition annuelle Croque-insectes. Au menu de cet événement couru : dégustation d'insectes apprêtés sous la direction d'un authentique chef cuisinier, et sensibilisation, par des aménagements thématiques, une animation interactive et une technologie multimédia, à la place actuelle et future des insectes dans l'alimentation humaine, que ce soit sur les plans économique, écologique, scientifique ou humanitaire.

L'événement Croque-insectes attire environ 20 000 visiteurs durant sa tenue en février et jouit d'une excellente couverture médiatique nationale et internationale. Ce succès repose notamment sur son caractère inusité, sur une promotion efficace auprès d'une clientèle familiale et adolescente souvent absente des visites culturelles et, bien sûr, sur le savoir-faire et la créativité du personnel de l'Insectarium.

La Cité de l'énergie

Ayant ouvert ses portes en juin 1997, la Cité de l'énergie assure la conservation et la mise en valeur du patrimoine des industries motrices à travers l'histoire de la croissance industrielle du Québec. Il favorise également, de facon concrète et dynamique, l'acquisition des connaissances et la recherche sur le patrimoine industriel de Shawinigan, berceau de l'industrie au Canada au début du XXe siècle. S'adressant à un public très varié, la Cité de l'énergie s'inscrit parfaitement dans le courant mondial des dernières années, qui accorde une importance grandissante à la culture scientifique et technique.

Par ailleurs, la Cité de l'énergie a réussi un véritable tour de force en atteignant, à peine 75 jours après son ouverture, son objectif de fréquentation pour la première année complète d'exploitation, soit 80 000 visiteurs, pour terminer sa première saison (cinq mois et demi d'exploitation) avec plus de 105 000 entrées payantes. De plus, elle a affiché un taux d'appréciation dépassant 97 %. Voilà des débuts qui augurent on ne peut mieux pour ce passionnant centre d'interprétation à vocation patrimoniale et scientifique.